Auteur : 
Séverine RIVENQ

La place des femmes est encore largement minoritaire chez les Géants de la tech.

Le dernier rapport sur la science de l’UNESCO met en lumière une  course contre la montre pour un développement plus intelligent et consacre un chapitre sur l’importance de l’inclusivité dans la révolution numérique.

Déjà le rapport sur l’écart entre les sexes dans le monde du Forum économique mondial publié en 2018 décrivait le décalage entre le nombre d’hommes et de femmes dans le secteur des technologies et de l’intelligence artificielle. En effet moins d’une personne sur quatre est une femme dans les vingt pays qui concentrent le plus d’employés dans ce domaine.

Les domaines les plus importants de la quatrième révolution industrielle sont ceux-là mêmes où les femmes restent sous-représentées dans la plupart des pays, selon les conclusions du rapport de l’Unesco. Apparemment les femmes quitteraient le secteur des technologies à cause d’une difficulté à accéder aux postes à responsabilité intéressants et créatifs.

Ce dernier souligne la plus grande propension des femmes à quitter le secteur des technologies, à cause des conditions de travail, de la difficulté à accéder à des postes créatifs à responsabilité et l’impression d’être « bloquées dans l’avancement de leur carrière ». Et les géants de la Tech n’échappent pas à cette conclusion.

Pourtant le nombre de postes dans l’intelligence artificielle a augmenté de 180% entre 2015 et 2017. Mais la parité évolue peu. Pour remédier à ce déséquilibre les États adoptent des stratégies différentes. En Californie la loi impose d’intégrer au moins deux femmes dans un Conseil d’Administration de cinq personnes et 3 femmes dans un Conseil d’Administration de six personnes. La Commission Européenne quant à elle propose des directives pour un meilleur équilibre entre femmes et hommes parmi les administrateurs des sociétés cotées en bourse. Si cette institution reste optimiste en révélant que la proportion de femmes dans les conseils d’administration a presque doublé entre 2010 et 2018, passant de 11,9% à 23,3%, des efforts restent à faire, puisque seules 5,1% des plus grandes entreprises européennes cotées ont une femme PDG.

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